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Numéro 2 - Juin 2016




L’escabeau de Marguerite

Marie-Claude Chauviré-Brosseau

Xavier Giannoli, avec son film Marguerite, présentifie la montée sur scène d’une particularité de jouissance ‒ une voix qui chante faux. Dès son enfance, précise l’héroïne, les autres ne voulaient pas d’elle dans les chorales car elle avait, disaient-ils, « une voix particulière ». Nous pourrions dire que Marguerite en a fait « un évènement de corps » qui s’est enveloppé du délire d’être une grande cantatrice d’opéra. À son professeur de chant atterré, elle répond : « j’ai beaucoup travaillé et j’ai mis longtemps à trouver ma voix (e ?) ».

Marguerite, très riche, vit dans un château, entourée de son mari fuyant, de son majordome mystérieusement dévoué et de nombreux serviteurs. Tout ce petit monde compose avec son délire. Elle a acheté beaucoup de partitions originales et de costumes d’opéras. Elle a constitué un véritable book avec les photos réalisées par son majordome. « Il n’y a que la musique qui compte pour moi », crie-t-elle à son mari qui tente de l’arrêter, « c’est ça ou devenir folle ».

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