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Numéro 37 - Novembre 2019


Du symptôme et de l’amour
Alice Delarue

La psychanalyse est, depuis son origine, une histoire de symptôme et d’amour. Si Freud a pu contribuer à élever à la dignité du symptôme ce qui était à l’époque perçu comme des anomalies du système nerveux, c’est bien par la grâce de l’amour de transfert. Cependant, ce que ces deux termes recouvrent va muter profondément au cours de l’enseignement de Lacan, l’amour se révélant toujours plus dans sa dimension de semblant, tandis que le symptôme en viendra à être situé comme étant le partenaire fondamental du sujet. Les incidences sur le transfert et la position de l’analyste en sont majeures. Bien que la psychanalyse, jusqu’à preuve du contraire, continue à se pratiquer en couple, les partenaires y sont « deux plus a »...

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Le billet du Cartel
Jean-Pierre Galloy

On peut lire ce dernier numéro d’Ironik ! comme un promeneur parcourant un chemin sinueux de montagnes. Pulsion et symptôme, drôles de mots. En partant de Freud et d’une lecture attentive de son article « Le trouble psychogène de la vision dans la conception psychanalytique », Guillaume Miant nous ébauche la genèse des constructions freudiennes autour du symptôme et du dualisme pulsionnel. D’avoir souligné la nécessité énergétique des processus inconscients et l’autonomie du fonctionnement de l’inconscient par rapport au conscient, Freud en viendra, dans la pulsion, à repérer un nouage du corps et du langage à travers les représentations, et voir dans le symptôme un reste de l’opération de refoulement qui n’est pas sans apporte une satisfaction…

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Invitée AC de Dijon

Connaître son symptôme

Dalila Arpin

« Connaître [son symptôme] veut dire savoir faire avec […] savoir le débrouiller, le manipuler ». Je me suis appuyée sur cette phrase du Séminaire de Lacan « L’insu-que-sait… ». Mais comment comprendre cette phrase ? Comme l’explique Éric Laurent, « c’est ainsi que Lacan inclut à la fois les pratiques érotiques du maniement des corps et la débrouille, autre nom de l’embrouille, par laquelle on prélève les objets a sur le corps de l’autre » . On peut entendre ici la façon singulière à quelqu’un de se débrouiller avec l’objet pulsionnel. Lire la suite ...

Sc de Nice

Commentaire de la « Note sur l’enfant »

Philippe Lienhard

Dans ce texte de 1969, Lacan part d’un constat, l’échec des utopies communautaires, afin de souligner qu’il y a un irréductible dans la transmission d’une génération à une autre chez les êtres humains. La question pour les parents n’est donc pas seulement d’assurer les besoins de l’enfant, de le nourrir, il y a lieu de transmettre cette dimension purement humaine qui s’appelle le désir, désir qui pour Lacan est la métonymie du manque… Lire la suite ...

Cc de Montpellier

L’utilité du symptôme. Une lecture du texte « de la psychothérapie » de Freud

Alexandra Makowiak

« De la psychothérapie » a été publié dans La Technique psychanalytique, aux côtés d’autres textes auxquels je me réfèrerai aussi. Liquidons d’emblée l’ambiguïté pour nous de ce mot de « psychothérapie », qui désigne bien autre chose pour Freud, dans ce texte de 1904, que ce que nous y mettons aujourd’hui. Il désigne même l’inverse, puisque c’est le mot qu’emploie Freud pour désigner la psychanalyse dans sa spécificité, en insistant sur le sens de la « thérapie » qui lui est propre… Lire la suite ...

Ac d’Angers

La formation du symptôme. Sur « Le trouble psychogène de la vision dans la conception psychanalytique »

Guillaume Miant

Dans le texte intitulé « Le trouble psychogène de la vision dans la conception psychanalytique », Freud utilise l’exemple de la cécité hystérique pour actualiser les découvertes théoriques issues de la pratique de la psychanalyse, en particulier celles relatives à la formation des symptômes et au dualisme des pulsions, et pour préciser l’originalité de la psychanalyse par rapport aux autres conceptualisations. On peut définir le trouble psychogène de la vision comme une perte de la vue causée par des motifs d’ordre psychique, sans atteinte organique… Lire la suite ...

Sc de Rennes

Perversion sexuelle transitoire au cours d’un traitement psychanalytique

Cécile Peoc’h

En 1956, Ruth Lebovici publie un travail analytique effectué sous le contrôle de Maurice Bouvet, promoteur en France de la relation d’objet. Pendant cette cure d’une durée de cinq ans apparaît une pratique voyeuriste à laquelle rien ne prédisposait le patient. Lacan prononce le début du Séminaire, La Relation d’objet cette même année, il commente le travail de Lebovici, « C’est ainsi que la situation analytique se trouve conçue comme une situation réelle, où s’accomplit une opération de réduction de l’imaginaire au réel. » Lire la suite ...

Sans pré-juger

Où droit et clinique se mêlent

Catherine Vacher-Vitasse

Depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron, le CCNE a émis deux avis venant étayer la réflexion pour la révision des lois de Bioéthique, promise pour le deuxième semestre 2019. L’avis 126 rendu public le 27 juin 2017 a lancé le débat. Trois thèmes majeurs y sont développés : la conservation ovocytaire chez les femmes jeunes, les demandes d’AMP par des couples de femmes ou des femmes seules, les demandes sociétales de gestation pour autrui… Lire la suite ...

Échos des livres

Vivre avec « ça »

Dominique Grimbert

Jean-Claude Grumberg est né à Paris le 26 juillet 1939. Il est dramaturge, scénariste et écrivain français. Fils de déporté, petit-fils de déporté, il a appris à vivre avec « ça ». « Ça », c’est le nom que sa mère donnait à la Shoah, quand il était encore innommable ce réel. « On vit sans comprendre, sans connaître » nous explique-t-il lors de l’émission littéraire La Grande Librairie. Après « ça », avant « ça » disait sa mère… Lire la suite ...



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